François-Marie Thomas (Chevalier) De Lorimier

Biographie

François-Marie Thomas De Lorimier, plus connu sous le nom de Chevalier de Lorimier, est un notaire et patriote qui a sacrifié sa vie au nom de son engagement politique. Né à Saint-Cuthbert, il semble quitter la région pour rejoindre Montréal au début des années 1810.
Clerc de notaire à partir de 1823 chez Pierre Ritchot, il est reçu notaire en 1829. Ses origines familiales et sa profession en font un membre de la petite bourgeoisie libérale montréalaise.

De Lorimier se distingue par un engagement politique précoce. Dès l’âge de 18 ans, il participe à la campagne de protestation contre le projet d’union de 1822. Ses opinions le dirigent progressivement du côté des patriotes. Il participe en 1832 aux émeutes de la place d’Armes, et milite aux élections de 1834 en faveur de candidats patriotes.

De Lorimier prend part aux Rébellions de 1837 et 1838, notamment dans le comté de Deux-Montagnes où il est capitaine de milice. Réfugié aux États-Unis, il participe à la mise sur pied de l’Association des Frères Chasseurs en 1838, une organisation paramilitaire secrète ayant pour objectif de structurer les forces rebelles pour libérer le Bas-Canada de la domination britannique. Il participe à plusieurs batailles avant d’être arrêté dans le comté de Beauharnois en novembre 1838 puis emprisonné à la prison du Pied-du-Courant à Montréal. Il est condamné à mort au côté de quatre autres patriotes. Pendant sa détention, il rédige de nombreuses lettres qu’il adresse à ses proches et qui seront publiées dans plusieurs journaux après sa mort. La plus célèbre d’entre elles, intitulée Testament politique, a été rédigée la veille de son exécution capitale, dans la nuit du 14 au 15 février 1839.

Son personnage historique a été mis en scène dans plusieurs créations littéraires et théâtrales, et a fait l’objet de nombreuses recherches et biographies.

Bibliographie

  • Lettres d’un patriote condamné à mort, Montréal, Comeau & Nadeau, 1996, 132 p.