Fils d’un cultivateur de Lanoraie, Louis-Joseph est un conteur et poète particulièrement prolifique, et parmi les plus célèbres de l’histoire littéraire du Québec. Il exerce au cours de sa vie plusieurs emplois dans des écoles, au journal La Presse ou encore dans des sociétés d’assurances, avant de devenir fonctionnaire au département de l’Instruction publique du Québec en 1911.
Il mène en parallèle une carrière littéraire qui ne cesse de s’accroître au fil des ans, et qui lui vaut d’obtenir un grand succès de son vivant. Il est admis à l’École littéraire de Montréal en 1902, qu’il quitte en 1907. Avec d’autres poètes, il fonde en 1923 la Société des poètes canadiens-français. Il collabore à plusieurs revues, dont Le Terroir. Entre 1908 et 1959, il publie près d’une trentaine d’oeuvres, la plupart des recueils de poésie. Son écriture témoigne de son profond attachement à sa région natale, à la terre et à la nature, ou encore à la figure du paysan. Dans Campagnards de La Noraye, une partie du récit porte exclusivement sur les paysages de Saint-Henri-de-Lanoraie et s’intéresse à la vie campagnarde d’autrefois. Dans Contes du vieux temps, Doucet fait revivre une nuit de Noël à Lanoraie en 1880. Enfin, son oeuvre garde la mémoire de personnages de sa région, comme l’homme fort Moïse Joessin.
La richesse de ses œuvres lui vaut d’obtenir en 1924 le titre de « Prince des poètes du Canada français » décerné par la Société des arts, des sciences et des lettres, l’École littéraire de Montréal et la Société des poètes canadiens-français.